vendredi 29 octobre 2010

Le Roi Lion: Quim Cardona



Chez La Lodge, il est bien connu que nous vouons une haine féroce aux rastaquouères et autres hippies qui pullulent dans les milieux autorisés de la jet-skate que, tenez le vous pour dit, nous fréquentons ardemment. Ces gens sont sales, vils et croient que la misère du monde peut se soigner via une chanson de Larukétanou et une fleur. Bien heureux les simples d'esprits qui ont choisi d'ignorer les rouages impétueux et impitoyables de notre société. Cependant, sachez que chez La Lodge nous ne sommes pas de la sorte et pronons les CDD et la précarité pour nos chers journalistes.

C'est pourquoi lorsque nos éminents collègues scientologues du Berrics nous ont proposé un United Nations du team Organika, ambassadeurs de la culture "peace", la rédaction fut quelque peu sceptique. Sceptisme qui se vit d'autant plus confirmé via les "lifestyle shots" d'un Quim Cardona jouant du mélodica pacifiste et arborant une tignasse de type serpillère avec un bandana.
Et alors que la coupe s'apprêtait à déborder et que notre Délégué au Berrics s'apprêtait a jeté son Mac par la fenêtre, Maitre Cardona daigna mettre un pied sur sa board et nous restâmes cois durant toute sa prestation qui, quoique haute en couleur, est loin d'être sans intêret.
Pour un skateur que l'on n'hésitait pas à qualifier de fini, on peut dire qu'il a de bons restes et même de nouvelles manoeuvres sous le coude. Le switch crook en line et le wallride nollie 3-6 out étant les prouesses les plus surprenantes venant de cet individu aux pantalons de "teufeur". Plus surprenant encore est le coeur qu'il semble avoir mis à l'ouvrage. Au milieu des ces jeunes éphèbes au flip out facile, Quim fait figure d'un lion se débattant dans sa cage pour montrer qu'il est encore bel est bien le roi de la jungle et que jamais ces gazelles ne le détrôneront. Quim sue abondamment, pousse comme âne, se jette sur la rail en roulant dans le mauvais sens. Il n'en a pas fallu plus pour séduire la rédaction qui voue secrètement un culte aux pros trentenaires qui "still got it".
Il est cependant bien ironique de voir celui qui fut jadis le roi de New York littéralement enfermé dans un clapis de métal pour produire ce qui sera sans doute son meilleur footage de l'année. Ainsi, la métaphore du lion en cage est d'autant plus justifiée et nous montre la sombre et triste réalité du monde de la planche à roulettes à vocation artistique et aggressive.

2 commentaires:

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